1980

L'équipage vainqueur en catégorie scratch Vincent Briottet / Frédéric Pelletier
L'équipage vainqueur en catégorie scratch Vincent Briottet / Frédéric Pelletier

Peugeot triomphe

Une victoire bien arrosée.

Cette 7ème édition qui s’est déroulait les 28 et 29 juin 1980 restera comme celle de l’eau. Le temps n’était pas au beau fixe.

Malgré les bourrasques, le vent et la pluie, l’équipage dijonnais PELETTIER-BRIOTTET arrivèrent premier de ces 24h. Il fallait le faire.

Arrimés à leur Peugeot 103 SVL coursifiée, ils tournèrent sans relâche pendant 24h pour remporter allègrement la victoire au scratch, face à toutes les grandes marques représentaient.

Cette victoire et première dans cette épreuve pour Peugeot est couronnée aussi par la victoire dans la catégorie série avec l’équipage amené par Ph Lallement.


 

Un Peugeot à la sauce moutarde pour les dijonnais Briottet-Pelletier

 

Il fallait voir la tête des principaux favoris des 24 H cyclos vendredi soir quand les chronométreurs de I' ASM-ACO placardèrent la feuille des temps des essais qualificatifs

 

D’où sortent-ils donc ces 2 lycéens de 17 ans dont personne ne se rappelait, et pour cause, la 20 ème place acquise l'an passé ici même. Comment s'étaient-ils débrouillés en arrivant de Dijon la veille pour réussir la pole position sur ce 103 Peugeot visiblement plus de toute première fraîcheur. Avec de surcroît un chrono de 1'11"4 (60,50 km/h) qui laissait pantois les principaux concessionnaires Motobécane, Honda et Peugeot de l'endroit. La nette domination aux essais des deux Bourguignons épaulés par les Ets Barret (rue d'Axonne) de Dijon ne troublaient pas le sommeil des pilotes locaux. Samedi matin, en effet de lourds nuages roulaient dans le ciel sarthois et quand les 30 machines furent libérées à 15 h, il pleuvait des cordes. La pluie, c'est bien connu, nivelle les valeurs et sur le tracé tortueux et virevoltant de la piste de karting, les pièges ne manquent pas. Alors, on allait voir ce qu'on allait voir : Briottet-Pelletier n’étaient pas au bout de leur peine car chacun leur promettait bien du plaisir.

 

Hé bien, on a vu ce qu'on a vu et à l'arrivée, 24 H plus tard, les deux compères revêtus des blousons Total de l'ami Prioult s'attiraient un concert unanime de louanges.

Après plus de 11 heures d'intempéries, Vincent et Frédéric venaient de le confirmer un beau talent de pilotage. Deux petites chutes bénignes, un câble de gaz tranché net à 25 minutes du drapeau à damiers, quelques courroies de variateur et un silencieux perdu au cours de la nuit furent les seuls éléments ralentisseurs d'une course exemplaire. Excédés les premiers tours Lauriot­ Drye (Lauda-Alline) tentaient le tout pour le tout. Briottet-Pelletier ne lâchèrent jamais le commandement. 

Un peugeot 103 SVL d'origine
Un peugeot 103 SVL d'origine

 

Au terme d'un tour d'avance (1 200 mètres) sur le camion des Manceaux. A mi-course, ils possédaient 17 boucles  de bénéfice sur leurs irréductibles poursuivants. Jamais sous le déluge les deux compères ne se désunirent et si, à l'aube d'une nuit héroïque, ils relâchèrent un peu leur rythme endiablé, ce fut par mesure de sécurité.

 

Qui aurait pu battre dans cette 7ème édition des 24 H cycles nos deux lauréats étourdis par une telle réussite. Peut-être le derbi de Rames-Lefèvre, 3ème temps des essais et impressionnant en fin de parcours.  Mais un câble de gaz lui aussi cassé net en début de course (le gros mal de cette édition 80) et une bobine d'allumage à remplacer dans l'aube naissance sonnèrent le glas de cet équipage de Valence fourni directement par Derbi France qui avait donc engagé 2 cycles. Derbi, dans les années à venir pourrait certainement s'avérer menaçant avec un peu plus de chance. Il manque peu de choses aussi à Motobécane (Ménager-Rocher  5ème) pour    approcher    les     meilleurs : 1'10"2 réussi par Ménager de l' écurie Métayer le démontre aisément. Quant à Charles Alline qui a pris avec attachement la relève de son père, il a juré de prendre sa revanche l'an prochain.

 

Mais si Peugeot persiste dans son désir de créer un service compétition, les ingénieurs de Beaulieu pensent déjà aller voir du côté de Dijon : Briottet-Pelletier ne manquent ni de valeur ni de bonnes idées. Qu'un 103 variateur réussisse dans des conditions identiques à faire mieux que le Suzuki à boîte de vitesses de Van Pé-Rouvière, vainqueurs l'an passé le prouve à l'évidence.

 

Philippe Lallement vainqueur en série 2
Philippe Lallement vainqueur en série 2